A response to: Robert, Aurélien. Review of Richard de Mediavilla, Questions disputées, tome VI, Questions 38–45, ed. and trans. Alain Boureau.
Speculum 91/1 [2016]:248–50; doi:10.1086/684468.
Author’s Response (Alain Boureau, École des hautes études en sciences sociales)
- En premier lieu, le compte-rendu n’expose pas l’entreprise: six volumes formant 2539 pages pour un texte inédit et important.
- En deuxième lieu: le 9 mai 2013, j‘avais expédié à l’auteur par mail la totalité du texte de ce tome VI en lui signalant que le texte, qui a paru un an plus tard, n’avait pas été revu dans le détail, ce qui impliquait une possibilité de discussion. Ce discussion a deroulé à l’occasion d’une journée de débats sur Richard de Mediavilla et Dietrich de Freiberg le 8 juin 2013. L’auteur y a parlé, en présentant précisément le tome VI de Mediavilla.
- En troisième lieu, le désaccord porte sur la notion de L’auteur a qualifié ma position de “terrible misunderstanding” [p. 249 of the review]. Or, cette position, je l’ai exprimée clairement et longuement dans un article des Archives d’Histoire Doctrinale et Littéraire du Moyen Âge, tome 77, 2010, p. 157-191, “Un débat sur l’inné et l’acquis dans l’intellect des anges: La question disputée 12 de Richard de Mediavilla.” Cette position, réitérée dans l’introduction du tome VI, est présentée au lecteur de la recension comme une faute de traduction. Il en va de même pour les mots virtus, spiritus, et subiectum, tous glosés et analysés. Je l’ai toujours dit: l’avantage d’une édition bilingue est de permettre des traductions qui osent des choix, par ailleurs expliqués, qui sont interdits aux traductions qui ne proposent pas le texte en regard.
- En quatrième lieu, l’auteur a prétendu que mes principes d’édition “are not clearly expressed: the choice of the manuscripts and their respective values are not explained with a stemma codicum” [p. 248]. Cela a été fait au tome I en sept pages de l’introduction (p. XXIV-XXXI): j’y indiquais l’utilisation de 16 manuscrits. J’ai raffiné cette comparaison et ce stemma des manuscrits au tome III (p. X-XIII) et au tome V (p. XII-XIII). Il est vrai que je suis prudent sur la notion, par ailleurs contestable de stemma, en raison du système franciscain de reproduction des manuscrits par ce que j’appelle la pecia gratuite des franciscains (voir mon article “Un scribe philologue: La détection erronée de fautes par homéotéleutes dans le Ms. 82 d’Assise,” Scriptorium 65, 2011, p. 348-351). De même sont mentionnées, dans les 568 pages du volume, une faute graphique (le æ classique pour le e médiéval) et une absence de référence en note, présentées comme de simples exemples d’un problème generalisé. La rectification en note d’une référence erronée de Mediavilla est donnée comme une substitution [p. 248].
Reviewer’s Response: It is Speculum’s policy to print letters from authors of reviewed books together with a response from the reviewer. In this case, the reviewer (Aurélien Robert, Centre d’Études Supérieures de la Renaissance-CNRS) chose not to respond.